Animal sobre et de petite taille, l'âne est utilisé pour des travaux d'endurance jusqu'au 19e siècle qui verra le cheval s'imposer. La race a subsisté dans les bocages et les façades littorales de l'Ouest.
S’il est supposé que l’âne du Cotentin soit présent dans le département de la Manche, berceau de la race, dès le Moyen Âge, il faut attendre le 16e siècle pour une identification formelle. Localisé sur la partie nord de la presqu’île dont il porte le nom, l’animal connaît son « âge d’or » dans les années 1930. À cette époque les foires de Lessay et Gavray sont reconnues pour fournir entre 300 et 400 têtes dans toutes les régions françaises.
Son usage se démocratise dans le secteur agricole où il est un partenaire précieux. Aide au moulin ou auprès des maraîchers, l’image d’Épinal est avant tout l’âne bâté à une carriole de bidons de lait. Comme souvent, la modernisation du monde agricole et la concurrence d’autres races équidés plus entraînées à l’effort voient le déclin de la race.
Au cours des années 90 une association se constitue pour sauver l’âne du Cotentin. En 1997, l’institut français du cheval et de l’équitation (Haras Nationaux) reconnaît officiellement la race : l’âne commun devient l’âne du Cotentin. Cette reconnaissance tardive fait de lui le seul animal domestique resté très longtemps oublié des catégories officielles reconnues.
Sa docilité en fait un partenaire idéal pour le tourisme vert. Il est commun aujourd’hui de le voir comme un partenaire d’attelage indissociable d’une activité comme la randonnée.
L’âne du Cotentin se caractérise par une robe grise, cendrée, gris bleutée, identifiable (vu du dessus) par le motif de la croix de Saint-André.
Depuis 1994, l’âne du Cotentin est présent dans le cheptel de l’écomusée. Sa présence témoigne de la volonté de l’établissement de participer à la conservation des espèces emblématiques du Grand Ouest.