Cette vache est issue de l'ancienne population bovine "vendéenne" et "poitevine", et est bien adaptée aux prairies inondables. Elle peuplait l'estuaire de la Loire, l'est du Morbihan et la vallée de la Vilaine.
L’origine même de la vache nantaise est toujours aujourd’hui incertaine. Il faut attendre le 19e siècle et la création des livres généalogiques pour trouver quelques traces de la race, considérée comme une sous race de la Parthenaise. Ce manque de visibilité de la race contribue à son déclin en dépit de la création du syndicat d’élevage de la vache nantaise en 1927.
Ce déficit de notoriété, en dépit du potentiel de cette race mixte bien adaptée aux milieux humides où elle évolue, va s’aggraver avec la Seconde Guerre mondiale. La nécessité de reconstruire le pays, la mécanisation et la volonté de produire mieux (en terme de vitesse et rendement) font que le tracteur s’impose peu à peu dans les exploitations et relègue les bœufs nantais utilisés jusqu’alors dans les travaux divers. Les effectifs de la race s’appauvrissent alors d’années en années.
Il faut attendre la création du parc régional de Brière pour stopper l’hémorragie. L’élevage sur site de races adaptées aux milieux humides s’est imposé pour lutter contre l’appauvrissement écologique du site. On parle alors de « valorisation des zones humides ».
En parallèle, le Conservatoire Biologique de Brière et du Pays Nantais voit le jour et entreprend un plan de lutte pour sauvegarder « la Nantaise ».
La Nantaise possède une robe froment plus ou moins gris perle. Deux cornes relevées couronnent sa tête aux oreilles claires. Il est important de noter que le mufle (extrémité du museau) ainsi que le contour des yeux sont noirs.
Conservée avec 3 autres races à l’écomusée (Froment du Léon, Armoricaine, et Bretonne Pie Noir) la vache nantaise contribue, lorsqu’un veau pointe son mufle dans l’étable, à la pérennisation de cette belle race rustique.