On distingue deux types : le trait pour les travaux lourds et le postier, plus léger, pour l'attelage rapide. Cette race réputée est issue du croisement du bidet breton avec des étalons Norfolk anglais au 19e siècle.
Ce croisement rend le Postier rustique, puissant, actif et énergique, ce qui en fait l’une des principales races tirant les omnibus de voyageurs à la fin 19e siècle, dépassant largement son utilisation initiale vouée à la Poste ou à l’armée.
En effet, la robustesse et la docilité du cheval vont se répandre comme une trainée de poudre.
Les éleveurs de Cornouailles et du Léon, heureux propriétaires sont présents aux foires aux chevaux et font (re)connaître l’animal. La gare de Landivisiau connaît un trafic record : les trains, par wagons entiers, expédient le Postier Breton aux quatre coins de l’Europe. La modernisation de l’armée, des services postaux et de certaines exploitations agricoles sonne le glas de l’expansion de l’animal. La reconversion de l’animal passe par la case cheval de boucherie.
Pour autant, même moins présent dans notre quotidien, le Postier Breton reste aujourd’hui emblématique du concours d’attelage.
Il revient parfois à sa vocation première en étant utilisé par certaines collectivités pour le « ramassage scolaire ».
Le Postier Breton est facilement identifiable dans une pâture. Massif, le Postier possède une tête courte et carrée. L’encolure de l’animal est courte forte large et musclée. Les membres sont courts mais traduisent la puissance de l’animal « taillé pour bosser ». Sa robe habituellement alezane accepte quelques variantes (bai, aubère, rouan et noir).
Le Postier fait partie de l’ADN de la Bintinais, preuve en est dans les collections du musée avec de nombreux clichés de journées de labours.
Autre facette dans sa mission de sensibilisation des publics, l’établissement a longtemps organisé des concours d’attelage. On évoque souvent que ces démonstrations qui ont relancé les activités de loisirs impliquant les chevaux de trait.