C'est une race très ancienne du Grand Ouest, de type celtique - à oreilles tombantes - issue de la fusion des races Craonnaise, Normande et Flamande en 1958.
C’est un animal populaire dans un périmètre très vaste, de la Normandie, à la Bretagne jusqu’aux Pays de la Loire. Ce cochon rustique est particulièrement adapté à l’élevage de plein air. Son alimentation, faite essentiellement de productions céréalières de la ferme, garantissent au consommateur une viande naturelle aux qualités bouchères incomparables, ayant fait le succès des charcuteries bretonnes.
Le développement d’autres races plus rapides à engraisser (Large White ou Piétrain) garantissent un rendement lui aussi plus rapide. Cela conduit à la baisse du nombre de reproducteurs car il faut en moyenne 6 mois pour engraisser une race industrielle contre 11 pour une race rustique. En 1958, afin d’endiguer le phénomène, il est décidé la fusion des races Craonnaise et Normande rebaptisées « Porc Blanc de l’Ouest ».
Quelques années plus tard, l’introduction de sang de Veredelte Landschwein pour augmenter la prolificité des truies, conduit à la perte d’une bonne partie de la race d’origine. Seuls quelques éleveurs s’étant opposé à l’opération permettent un sauvetage de la race. L’animal est au cœur d’un programme de sauvegarde mené par l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) et l’IFIP-Institut du Porc.
Malgré un agrément du Ministère de l’Agriculture en 1998, qui reconnaît officiellement la race, les effectifs demeurent encore aujourd’hui très faibles.
Ce porc possède une robe blanche, un profil concave. Sa tête bien proportionnée a un front large, ses oreilles peu épaisses attachées haut sont tombantes. Le groin se doit d’être large et fort. Sa poitrine profonde, ses jambons développés et ses membres forts et musclés en font un animal reconnu en charcuterie.
Emblématique porc du Grand Ouest présent sur 3 régions, l’animal est menacé et partage sa soue à la Bintinais avec son voisin normand le porc de Bayeux. Chaque année, des naissances viennent garantir les effectifs dans les élevages et ancrent l’Écomusée de la Bintinais comme un acteur de la valorisation des races rustiques locales menacées de disparition.